Pourquoi cette question?
Pendant mon petit séjour dans les Hautes-Pyrénées, tout près de Saint-Lary-Soulan, j’ai eu la chance de parcourir quelques sentiers au lever du soleil, au calme, me permettant notamment de croiser quelques sangliers (Courage… fuyons !) et beaucoup de troupeaux de brebis (La région s’y prête !). Un matin, je me suis retrouvée face à quelques brebis visiblement évadées de leur pâture (mais pas téméraires non plus…) sur le bord de la route… Mon premier réflexe a été de vouloir les faire repasser de l’autre côté du filet : réflexe vite stoppé par la présence d’un Patou.
Si moi, je venais de le voir (Il se confond assez facilement avec le troupeau, photo à l’appui!), lui m’avait déjà repéré depuis un petit moment. N’ayant aucune idée de sa réaction, j’ai décidé de passer mon chemin, doucement et discrètement en m’éloignant le plus possible des brebis.
En rentrant, j’ai donc voulu en savoir un peu plus sur le fameux Chien des Pyrénées. Et finalement, le choix de ne pas m’en mêler était le bon.
Alors? Nounours ou gardien?
En effet, même si le Patou (ou Pastou) ressemble à un gros nounours tout blanc, il est avant tout là pour protéger le troupeau. Il ne sera donc pas agressif s’il ne sent pas de danger guetter sa « famille » mais saura user de sa voix ou plus encore si l’intrus persiste ou se montre menaçant.
A noter quand même qu’il est un chien extrêmement fidèle envers ses maitres et son groupe. Il sait donc être un nounours pour les personnes qu’il connait, et un gardien, prêt à s’attaquer à plus fort que lui, pour le groupe dont il est responsable.
Dans mon cas précis, le Patou était présent à ce moment et à cet endroit-là justement parce que certaines brebis étaient sorties de la pâture et pouvaient être en danger. Les toucher ou vouloir les faire rentrer aurait pu engendrer un comportement de protection de la part du Patou ; il aurait pu alors devenir menaçant. Passer son chemin et alerter des brebis évadées au village suivant était la solution la plus sûre.